mercredi 30 août 2017



De manière consensuelle la plupart des écoles de Taichichuan et la plupart des pratiquants s'accordent à dire que le Taichichuan moderne est un Qigong. Les mouvements lents composent la majorité des pratiques de Taichichuan dédié à la santé. Le pratiquant de Taichichuan qui en a mémorisé la gestuelle a alors tout son temps pour se concentrer sur les sensations de Qi. Les pratiquants de Taichichuan martial profitent eux aussi de la recherche de sensations de Qi et tentent de les utiliser dans l'entraînement aux poussées des mains (tuishou). Les plus aguerris d'entre eux y parviennent et on rencontre encore quelques vrais boxeurs parmi eux.

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mardi 29 août 2017



Citation de Wang Hao Da :
L'équilibre central est la base de la pratique correcte en Taichichuan. L'équilibration centrale Zhong ding consiste à rester centré dans l'espace et dans le temps durant la pratique du Taichichuan ou en combat, qu'on soit dans le mouvement lent coulé, à moyenne vitesse, très rapide, ou en saccades, en Tilishou ou dans la survie. Le centrage dont parle Wang hao da concerne pour commencer l'utilisation du premier Dan tian dans le ventre, à tous les rythmes, dans l'apparente immobilité méditative comme dans le combat réel. Pour réaliser cela on doit concentrer son attention-intention (Yi ) pour bien différencier ce qui est externe à notre centre (Dan tian inférieur). Le centre est la clé en Taichichuan.
 Il doit rester plein de droiture et caché, concentré, profondément à l'intérieur du corps et toujours en mouvement, spiralant essentiellement dans le sol. On doit réunir tous nos Qi au centre. C’est cette structuration qui est la base de la puissance interne Neijing (ou Zhong ding jing) en Taichichuan. Cela a de l'intérêt pour conserver ou acquérir une bonne santé et obtenir longévité.

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Le Qigong est né de la volonté politique de l'administration Maoïste en 1950. Il s'est appuyé sur de multiples techniques de la Chine millénaire. Le mot Qigong  fut créé de toute pièce. « Le travail du Qi » c'est une des traductions littérales possibles pour Qigong.http://www.kuradojo.fr/taijiquan.html
 Les nouveaux maîtres du pays décidèrent de s'organiser pour promouvoir des techniques de santé préventives au niveau des masses populaires. D'un point de vue comptable
ce projet leur paraissait aussi économiquement moins couteux que la médecine occidentale, ou la médecine traditionnelle chinoise. Les Maîtres de Qi, de pratiques de santé diverses, de méditation qui véhiculaient des pratiques de Daoyin, animalières et de multiples rites ou gestuelles furent conviés à participer au projet, On aggloméra des pratiques villageoises, des rituels, des techniques respiratoires, d auto-massage, des exercices de santé liés au milieu de l'acupuncture sous un seul label : le Qigong. Des expériences scientifiques et médicales le validèrent ensuite. Les recherches se poursuivent encore à l'heure actuelle en Chine populaire. En Occident la plupart des grands pays étudient aussi le sujet du Qigong et de ses effets médicaux. L'Académie de Médecine en France a reconnu les bienfaits du Qigong et du Taichichuan sur la santé, et poursuit ses propres essais thérapeutiques.
10 ans après l'apparition du nom Qigong en 1950, certaines écoles de Taichichuan déclarèrent que le Taichichuan est une forme de Qigong. Elles appuyèrent leur affirmation sur le travail du Qi, également contenu dans le Taichichuan. Dans le Taichichuan de santé comme dans le Taichichuan martial on s'appuie sur le Qi. Mais cela est aussi exact en Karaté, en Kung Fu Wushu, en Wuji Qigong , en théâtre No, en calligraphie, etc.
L’école de Stévanovitch en est un exemple intéressant. La suppression totale du lien à l'Art Martial dans cette école ne l'a nullement rendue supérieure aux autres, mais certainement plus attractive pour les personnes qui ne souhaitent pas être bousculées extérieurement. Elle est de fait un Taiji Qigong qui s'éloigne et se sépare du Taichichuan originel.

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