Pour plus de clarté, nous serons amenés à inventorier quelques éléments historiques et factuels autour du Qigong taichichuan et du Taijiquan taichichuan. En particulier le terme Taichichuan n'existe pas de toute éternité dans la langue chinoise, il date du XIXème siècle. IYun point de vue strictement historique, Qigong et Taijiquan (taichichuan)ont des racines millénaires dans la Chine traditionnelle. Le terme Qigong pour sa part est encore plus récent, il date de 1950. Au XIXème siècle, le Taijiquan (taichichuan) faisait partie de la classe des boxes molles Hao Quan. Ce langage est passé de mode, et c'est dommage, car ce terme Hao Quan précisait bien une des qualités de cet Art
Martial à une époque ou l' Art de Santé était secondaire dans
cette pratique.
A partir du milieu du XXème siècle on a préféré classer les
arts martiaux chinois en boxe interne et boxe externe. Le Taijiquan taichichuans'est
retrouvé dans la catégorie boxe interne. Si l'on s'en tient aux noms, Boxeinterne ou Boxe externe traitent bien clairement de Boxe. De nos jours,
L'utilisation médicale du Taichichuan On parle également très
souvent de santé au sujet du Taichichuan. Mais le lien avec la santé à
l'occidentale, c'est à dire selon la science reste vague. Quand à l'utilisation
des principes de la Médecine Traditionnelle Chinoise dans le Taichichuan peu
d'enseignants imaginent même possible l'utilisation médicale du Taichichuan.
Pourtant Wu Tünan qui fut Président de la Fédération de Taichichuan chinoise
durant des années et qui décéda en pleine forme à 106 ans(1884-1989) était un
enfant promis à une mort certaine bien avant l'âge adulte. Son père, un Chinois
aisé, lui offrit des cours particuliers de Taichichuan auprès d'un Maître de Taichichuan de la famille Wu. On sait peu que les cours particuliers à l'époque
étaient la règle pour apprendre la profondeur, et que, à cet effet, les Maîtres
composaient des exercices différents pour chaque élève. Étaient-ce des Qigongindividualisés ? Le Taichichuan du XIXème siècle en Chine, en tant que Boxe molle
n'était pas envisagé comme une boxe faible. Mais une boxe assez lointaine de ce
que nous imaginons en occident comme étant de la boxe. Il n'est pas banal de
passer par le mou, d'utiliser le relâchement et la souplesse comme principe
générateur de puissance en combat. Cela était très fréquent autrefois de
rencontrer en Asie des boxes molles. Parmi celles qui sont connues en Chine, on retrouve dans cette catégorie le Liuho Bafa, le Bagua Zhang. Le Judo des
origines pourrait être classé en boxe molle. Il proposait autrefois des combats
sans catégories de poids, en utilisant Ju la souplesse, comme une voie : Do (Dao en chinois).
Le Taichichuan prit son nom actuel à la fin du XIXème siècle, sous
l'impulsion des compagnons d'entraînements de
Yang Lu Chan, probablement Wu Yu
Xian. Cela se fit simplement entre
amis au sein d'un groupe soudé autour de Yang le premier Maître de la lignée de
la famille Yang. Ses partenaires d'entraînement passionnés des boxes des
villages Chen- jiagou et de Zhaobao avaient
trouvé chez un bouquiniste un manuel antique de boxe taichi traitant du
maniement de la lance d'un style qu'ils n' avaient jamais rencontré. Et ils
avaient remarqué que le texte correspondait assez bien à l'esprit de leur
pratique. Cest ainsi qu'ils firent le choix de cette nouvelle dénomination pour
la boxe de Chenjiagou ou de Zhaobao : le taichichuan. A la capitale ce choix
donna un cachet bien meilleur pour asseoir la notoriété d'une nouvelle boxe que d'utiliser un nom inconnu.
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