mardi 29 août 2017


Pour plus de clarté, nous serons amenés à inventorier quelques éléments historiques et factuels autour du Qigong taichichuan et du Taijiquan taichichuan. En particulier le terme Taichichuan n'existe pas de toute éternité dans la langue chinoise, il date du XIXème siècle. IYun point de vue strictement historique, Qigong et Taijiquan (taichichuan)ont des racines millénaires dans la Chine traditionnelle. Le terme Qigong pour sa part est encore plus récent, il date de 1950. Au XIXème siècle, le Taijiquan (taichichuan) faisait partie de la classe des boxes molles Hao Quan. Ce langage est passé de mode, et c'est dommage, car ce terme Hao Quan précisait bien une des qualités de cet Art

Martial à une époque ou l' Art de Santé était secondaire dans cette pratique.

A partir du milieu du XXème siècle on a préféré classer les arts martiaux chinois en boxe interne et boxe externe. Le Taijiquan taichichuans'est retrouvé dans la catégorie boxe interne. Si l'on s'en tient aux noms, Boxeinterne ou Boxe externe traitent bien clairement de Boxe. De nos jours,







la très grande majorité des écoles de Taichichuan sont assimilées à du sport, à de la gymnastique de santé, mais extrêmement rarement à de la boxe, au sens concret du terme c'est à dire une pratique où l'on se frappe violemment et vraiment à l'entraînement. Moins de un pour cent des écoles pratiquent le combat courtois, et un pourcentage encore moindre le combat réel de survie. L'orientation de la gymnastique se veut énergétique et de santé.

L'utilisation médicale du Taichichuan On parle également très souvent de santé au sujet du Taichichuan. Mais le lien avec la santé à l'occidentale, c'est à dire selon la science reste vague. Quand à l'utilisation des principes de la Médecine Traditionnelle Chinoise dans le Taichichuan peu d'enseignants imaginent même possible l'utilisation médicale du Taichichuan. Pourtant Wu Tünan qui fut Président de la Fédération de Taichichuan chinoise durant des années et qui décéda en pleine forme à 106 ans(1884-1989) était un enfant promis à une mort certaine bien avant l'âge adulte. Son père, un Chinois aisé, lui offrit des cours particuliers de Taichichuan auprès d'un Maître de Taichichuan de la famille Wu. On sait peu que les cours particuliers à l'époque étaient la règle pour apprendre la profondeur, et que, à cet effet, les Maîtres composaient des exercices différents pour chaque élève. Étaient-ce des Qigongindividualisés ? Le Taichichuan du XIXème siècle en Chine, en tant que Boxe molle n'était pas envisagé comme une boxe faible. Mais une boxe assez lointaine de ce que nous imaginons en occident comme étant de la boxe. Il n'est pas banal de passer par le mou, d'utiliser le relâchement et la souplesse comme principe générateur de puissance en combat. Cela était très fréquent autrefois de rencontrer en Asie des boxes molles. Parmi celles qui sont connues en Chine, on retrouve dans cette catégorie le Liuho Bafa, le Bagua Zhang. Le Judo des origines pourrait être classé en boxe molle. Il proposait autrefois des combats sans catégories de poids, en utilisant Ju la souplesse, comme une voie : Do (Dao en chinois).

Le Taichichuan prit son nom actuel à la fin du XIXème siècle, sous l'impulsion des compagnons d'entraînements de Yang Lu Chan, probablement Wu Yu Xian. Cela se fit simplement entre amis au sein d'un groupe soudé autour de Yang le premier Maître de la lignée de la famille Yang. Ses partenaires d'entraînement passionnés des boxes des villages Chen- jiagou et de Zhaobao avaient trouvé chez un bouquiniste un manuel antique de boxe  taichi traitant du maniement de la lance d'un style qu'ils n' avaient jamais rencontré. Et ils avaient remarqué que le texte correspondait assez bien à l'esprit de leur pratique. Cest ainsi qu'ils firent le choix de cette nouvelle dénomination pour la boxe de Chenjiagou ou de Zhaobao : le taichichuan. A la capitale ce choix donna un cachet bien meilleur pour asseoir la notoriété d'une nouvelle boxe que d'utiliser un nom inconnu.


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